Un roman sur les dragons... mais pas que !

Nolak

Posted on juillet 9, 2010 | 0 comments

Durant des millénaires, les martyrs (encore appelés témoins, witness ou gnostiques) les ont observés, lui et ses trois frères. Les quatre dragons éléments sont restés à l’abri des regards, cachés dans des grottes, enfouis sous les eaux ou entreposés dans des temples secrets et inaccessibles. Aujourd’hui, la date de l’arrivée d’un nouveau lien approche, et les rapports écrits sur ces monstres de puissance ne cessent d’affluer vers le quartier général. Mais plutôt que de vous livrer toutes ces informations pêle-mêle, je vous propose de nous attarder un peu plus sur l’un d’eux. En l’occurrence, le dragon de la terre : Nolak.

Nolak sur un rocher
Nolak est, historiquement, le premier dragon à avoir été découvert. Du moins, c’est celui dont on retrouve les plus vieilles informations dans l’immense base de données des witness. Ces traces sont d’ailleurs antérieures à l’écriture, et se retrouvent sous forme de dessins et gravures sur les pierres d’anciens temples, mis au jour récemment. Parmi les lions, les singes et les vaches, apparaît régulièrement ce lézard géant à la carapace si spécifique.

Les premières informations, ne laissant que peu de doute sur son existence millénaire, remontent à l’époque sumérienne. Dans la religion de ce peuple, on découvre notamment trois dieux au-dessus des autres, à savoir An (Dieu de l’air), Enlil (Dieu de la terre) et Enki (Dieu de l’eau). On retrouve également la notion du feu, mais de manière moins importante. Là encore, quelques gravures rares et éparses nous présentent un large lézard à la peau épaisse et croà»teuse.

C’est vers le second millénaire avant Jésus-Christ que les martyrs s’organisent et dès lors, il devient difficile, pour le reste du monde, de suivre précisément les déplacements des dragons. Cependant Nolak, du fait de sa taille, est facile à suivre. Il fera plusieurs fois le tour de la terre. Vénéré en Amérique du Sud par les Mayas pendant un temps, il retraversera l’océan pour réapparaître huit cents ans plus tard en Afrique du nord. Dans les premiers siècles de notre ère, il disparaît pour revenir au neuvième siècle, aux environs de la Grèce. Là , il fera une apparition remarquée dans un combat contre Argos (le dragon du feu) détruisant en grande partie une basilique. Mais depuis cet incident, Nolak a totalement disparu. Plus aucun indice n’a jamais été découvert pouvant révéler son emplacement. Même pour les martyrs, le dragon de la terre est considéré comme perdu. Cependant, un mince espoir renaît lorsqu’il y a un an, un archéologue découvre un diamant aux dimensions titanesque : le coeur du dragon.

Immédiatement, le réseau witness se met à la recherche d’éléments pour retrouver la trace de Nolak, mais seul son coeur est accessible. Un peu trop même, puisque après une rencontre fortuite avec monsieur Frenet, conservateur au Louvre, le diamant géant se retrouve être une des pièces principales d’une nouvelle aile du musée. Autour, c’est un véritable portait robot du dragon de la terre qui s’établit avec de nombreuses gravures venues du monde entier. Cette sur-médiatisation n’est évidemment pas bien accueillie par les martyrs, mais ceci est une autre histoire…

représentationn du neuvième siècle

Cependant, grâce à cet intérêt soudain pour le monstre, le public en sait un peu plus sur lui. Nolak est donc le dragon représentant de la terre. C’est le plus imposant de tous. Bien qu’il ne soit pas le plus long, il mesure tout de même près de douze mètres de la tête à la queue. Lorsqu’il tend son cou vers le ciel, il atteint une hauteur proche de six mètres, pour une largeur de trois ou quatre. C’est un mastodonte. Sa morphologie est proche des varans de Komodo : il est court sur pattes. Sa grande particularité est sa carapace qui serait indestructible. Il s’agirait (nous parlons au conditionnel car il n’existe aucune preuve de tout cela) d’un amalgame de différents types de roches et de métaux reconstitués sous forme d’écailles aux allures variées. Son cœur, en diamant, reprend également cette idée d’indestructibilité. Les légendes lui prêtent des pouvoirs incroyables tels le fait de déclencher des tremblements de terre rien qu’en frappant le sol d’une patte ou de sa queue hérissée de pointes. Il semble également capable de creuser n’importe quel matériau. Sa double paire d’yeux lui permet de voir parfaitement sous terre, même sans source lumineuse. Il est en fait équipé d’une paire pour affronter la lumière et une autre pour l’obscurité. Par ailleurs, il a de nombreuses cornes sur la tête qui lui serviraient autant pour les combats que pour creuser des galeries.

Nolak

Sa disparition soudaine au neuvième siècle laisse courir les rumeurs les plus folles. D’aucun prétendent qu’Argos l’aurait vaincu et que son corps se serait mêlé au sol de l’île qui avait abrité leur affrontement. D’autres disent qu’il se serait enfoui si profondément sous terre que personne ne le retrouvera jamais. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, avec l’arrivée prochaine du lien, de nombreuses personnes sont à sa recherche…