Un roman sur les dragons... mais pas que !

La légende du chevalier fou (2/3)

Posted on juillet 30, 2010 | 0 comments

Il y a une semaine, nous commencions une série d’articles sur le légendaire Palfran, chevalier de l’eau ayant vécu au 3ème siècle. Découvrez cette semaine le deuxième article qui lui est consacré…

Hassim avait conditionné son élève en le couvrant d’éloges : son pouvoir était sans égal sur la planète et même l’empire romain ne pouvait rien pour l’arrêter. Palfran voulu mettre cette théorie à l’épreuve et se joignit, pour une bataille à l’armée Perse, causant l’une des plus sévères défaites de l’empire, lors de la fameuse crise du troisième siècle. Palfran comprit rapidement qu’il était bien plus puissant et dangereux que ce que son maître avait bien voulu avouer. Lors de cet affrontement, il avait desséché plus de cinq milles soldats sans même les approcher. L’ennemi, ne sachant pas que l’un des perses était responsable de cette hécatombe, l’attribua à une malédiction et quitta la région immédiatement.

Le chevalier de l’eau se mit alors à rêver de domination et de pouvoir absolu. La rumeur prétend qu’il aurait assassiné Hassim avant de rejoindre les autres membres de sa confrérie. Là encore, aucune information officielle n’ayant pu arriver jusqu’à notre époque, il est difficile de le confirmer. Cependant, il reste vrai que plus jamais il ne fut question du formateur de Palfran.

La première rencontre avec ses compagnons des autres éléments fut à nouveau l’occasion d’un affrontement. Badj, du feu, fut largement dominé par Palfran que ses camarades eurent le plus grand mal à maîtriser, pour qu’il ne supprime pas son opposant purement et simplement. En plus de son pouvoir, le chevalier de l’eau était un redoutable guerrier qui pouvait affronter trois adversaires en même temps. Il maîtrisait parfaitement toutes les techniques de l’escrime et possédait deux épées courtes, qu’il maniait aussi aisément que si elles avaient été un prolongement de ses bras.

C’est à partir de là que le surnom « le fou » fit son apparition pour la première fois. Ses compagnons d’armes ne comprenaient pas le but de ses éternelles provocations. L’ambiance au sein du groupe était volcanique. Chaque contrariété du chevalier de l’eau occasionnait une catastrophe. Pourtant, il restait fidèle au Pentacle et participa à la récupération de Shala, le dragon de l’air. Il pouvait, en fait, être serviable et dévoué à la cause, mais également mégalomane à l’excès et assoiffé de pouvoir. Parmi les martyrs qui étudièrent son cas, des décennies plus tard, nombreux furent ceux qui le pensèrent tout bonnement possédé.

A cette époque, les gnostiques, nom que portaient en ce temps les martyrs, ne retrouvèrent que Shala et Nolak mais une rumeur circulait selon laquelle Argos était détenu par les Xiongnu, qui devinrent les Huns un peu moins d’un siècle plus tard. Ce peuple ne semblait pas s’intéresser aux autres dragons, aussi fut-il décidé de leur laisser celui du feu. Selon le grand dragon de l’époque, il était peu sûr de réunir les dragons si cela pouvait être évité. Pour les mêmes raisons, les chevaliers ne tentèrent pas de localiser le dragon de Palfran. Du moins ce fut la raison avancée au principal intéressé. En réalité, il s’agissait de ne pas donner une arme supplémentaire à un chevalier déjà très puissant et incontrôlable…